Depuis tout petit, Gustavo Henrique Alciati est fasciné par la francophonie. Ce jeune Brésilien en a même fait un objectif : étudier le français, venir à Montréal et s’intégrer au Québec. Un parcours qu’il a réussi, grâce à l’École de français de la Faculté de l’éducation permanente.
Gustavo Henrique est jeune, il n’a que dix-neuf ans, vient du Brésil et a toujours rêvé de faire ses études ailleurs. Pourtant ce n’est pas dans les habitudes de sa famille proche. C’est sa grande tante qui lui donne le goût de l’émancipation. Elle voyageait beaucoup hors du Brésil et quand elle rentrait au pays, Gustavo alors âgé de cinq ans était le premier à vouloir tout savoir de ses périples. C’était son meilleur spectateur, notamment lorsqu’elle lui parlait de ses voyages en France.
Depuis tout petit, il aime la langue française et à sa demande, ses parents l’envoient dans une école française de Sao Paulo, sa ville natale. À la fin du secondaire, le jeune pauliste commence à préparer ses candidatures pour l’université lorsqu’il rencontre des membres de l’Université de Montréal au Brésil. Son rêve d’étudier en dehors de son pays et en français devient alors un peu plus réalisable. « J’aimais l’idée de vivre à Montréal, ça m’avait l’air d’être une ville fascinante. J’aime le français, l’art, la culture et Montréal valorise cela. Ça m’a beaucoup attiré », explique Gustavo.
Son rêve devient réalité lorsqu’en août 2023, Gustavo arrive à Montréal. Il a des bases en français, mais n’a pas l’habitude de s’exprimer couramment dans cette langue. « Au secondaire, on ne donne pas assez d’importance dans l’apprentissage des langues, en tout cas au Brésil. Donc j’avais des bases, mais je ne pratiquais pas assez. J’ai terminé mon secondaire en 2021, et donc jusqu’en 2023, je n’ai pas parlé un mot de français », explique Gustavo, qui s’exprime aujourd’hui, six mois après son arrivée au Québec, dans un bon niveau de français.
L’importance des cours de l’École de français
Gustavo commence l’année préparatoire dès la rentrée d’automne 2023 à l’Université de Montréal. « J’ai passé le diplôme d'études en langue française (DELF) au Brésil à l’issue du secondaire, mais en arrivant ici, tout est en français, ton quotidien se fait en français, c’est totalement différent. » Pas le choix pour Gustavo, il doit vite s’habituer. D’une part pour suivre ses cours et d’autre part pour s’intégrer dans la société québécoise. « Dans mes cours d’année préparatoire, j’ai de la psychologie, des arts visuels, de la philosophie et comme j’ai déjà eu des cours en français sur ces matières au Brésil, c’est assez vite revenu, ça m’a rassuré et c’est devenu plus facile. »
Gustavo remarque qu’il a beaucoup progressé en quelques semaines depuis le début d’année. « Il y a trois choses qui me font le plus progresser. La première c’est que depuis quelque temps, je me suis forcé à ne parler qu’en français avec tout le monde, même si je suis plus à l’aise en anglais ou en portugais. Ensuite, dans mon année préparatoire, j’ai un cours de littérature où on lit un livre par semaine. Et enfin, le plus essentiel, ce sont mes cours intensifs à l’École de français. » Depuis le début de la session d’hiver 2024, le jeune Brésilien suit les cours intensifs de l’École de français de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal. « Je ne pensais pas que cela m’aiderait autant. Mais au final j’ai compris que c’était important, car j’ai pu avoir une compréhension de la grammaire et de la conjugaison, notamment grâce à José Luiz Pedron, que j’ai eu comme enseignant. » José Luiz Pedron est très positif quand il parle de l’évolution de son élève. « Son attitude en classe face aux apprentissages, son émerveillement éblouissant lors de la découverte d'un nouvel aspect du français et sa capacité à intégrer et réemployer les nouveaux concepts et notions, qui semblait briser des paradigmes, me fascine en tant qu'enseignant en fin de carrière. »
Étudier, pratiquer, s’intégrer
Étudier une nouvelle langue demande beaucoup d’efforts. Gustavo en a pleinement conscience. « Ça prend du temps de comprendre, mais j’ai beaucoup de temps pour apprendre la langue. Oui, les cours de l’École de français sont crédités, mais de toute façon, il est essentiel de suivre les cours intensifs de l’École de français. Je dirais aussi qu’il faut pratiquer toujours plus, pour ne pas perdre l’habitude de pratiquer. Il faut faire cet effort pour mieux maîtriser la langue et ainsi s’intégrer culturellement au Québec. Ça ouvre sur un autre monde. »
Pour progresser plus vite, Gustavo lit beaucoup de livres en français et il est membre de la Cinémathèque québécoise. Un moyen comme un autre pour s’intégrer, rester dans la sphère francophone et donc pratiquer la langue. Gustavo, qui aimerait devenir artiste et aussi travailler dans ce monde qui le fascine, commencera un baccalauréat en linguistique à l’Université de Montréal, à l’automne 2024. « Je suis un amoureux de l’art en général, de la littérature et du cinéma. Je vois ces disciplines comme des langages à analyser. »
Pour en savoir plus sur les formations offertes à l’École de français.